domingo, 26 de julho de 2009

Kumba Yala, le chef du PRS, (à gauche) et le candidat du parti au pouvoir, le PAIGC, Malam Bacaï Sanha.(Photos : Laurent Correau/RFI et Reuters)De notre envoyé spécial à Bissau, Laurent Correau

Selon les chiffres de la CNE, Malam Bacaï Sanha arrive en tête de ce premier tour avec 133 786 voix. Kumba Yala en obtient 99 428. Les deux candidats se retrouveront au second tour, dont la date n’a pas encore été fixée. Retour aux urnes fin juillet ou début août, selon les recours.

L’enjeu est maintenant pour Kumba Yala et Malam Bacaï Sanha de conquérir les électeurs du troisième poids lourd de la compétition, Henrique Rosa, qui a recueilli 81 751 voix. C’est une belle performance pour un candidat indépendant. Mais c’est un vote qui est resté trop fortement concentré dans la capitale : Henrique Rosa a obtenu près de la moitié de ses suffrages à Bissau.

Ces trois candidats captent à eux seuls l’essentiel des suffrages. Les huit autres candidats en lice se partagent moins de 7% des voix.

Autre élément intéressant : la participation. Elle est bien plus faible que celle des législatives, alors que traditionnellement les élections présidentielles mobilisent plus. Soixante pour cent de participation pour ce premier tour, contre 82% pour les législatives. La baisse s’explique, selon de nombreux observateurs, par le climat qui s’est installé après les assassinats politiques de ces derniers mois. Dans la région de Biombo, un fief du président assassiné Nino Vieira et de l’ancien ministre Helder Proença, la participation n’atteint que 52%. Dans la région de Cacheu, elle descend à 49%.

En fin de matinée, Kumba Yala, a indiqué à RFI qu’il acceptait les résultats de la CNE et qu’il irait au second tour face à Malam Bacaï Sanha. « C’est la décision de l’institution compétente pour analyser le processus électoral en cours, a-t-il déclaré. J’accepte, parce que je suis un démocrate. » Le candidat du PRS entame la campagne du second tour sur un ton résolument offensif : « On passe au deuxième tour, malheureusement avec les gens qui ont détruit le pays pendant 35 ans. On sait qu’on va se promener pendant ce deuxième tour parce qu’on n’a pas d’adversaire politique ». Puis, sur sa lancée : « Je suis en forme pour détruire le PAIGC complètement, et son candidat ».

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